Asthme et allergologie
Avec les conditions climatiques changeantes, la concentration en pollens peut dépasser le seuil alerte de 80 grains par m3 d’air. L’allergie au bouleau a triplé depuis 30 ans. L’allergie aux pollens (arbres, herbacées et graminées) disséminés, surtout par temps sec et venteux, entraîne au contact des personnes allergiques une cascade de phénomènes inflammatoires. Ils peuvent se manifester à plusieurs niveaux: la peau (prurit, rougeurs), les yeux (picotements, larmoiement, congestion, prurit), les voies respiratoires supérieures (congestion, écoulement, éternuements) et inférieures (difficultés respiratoires, détresse respiratoire occasionnellement fatale).

En Europe on estime que 40 % de la population actuelle souffre d’une allergie respiratoire.
Le diagnostic d’allergie repose sur des considérations cliniques et des test cutanés ou sanguins.
Pneumopathies interstitielles

Il s’agit d’un ensemble de maladies, plus ou moins rares, touchant surtout le parenchyme pulmonaire, qui risquent de léser définitivement le poumon et entrainer, en cas d’évolution péjorative, une insuffisance respiratoire progressive. A titre d’énumération non exhaustive on cite :

  • La fibrose pulmonaire idiopathique 3 à 10 cas /an / 100000 personnes
  • La sarcoïdose pulmonaire
  • Les pneumopathies professionnelles ou médicamenteuses
  • Les pneumopathies d’hypersensibilités
  • Les atteintes pulmonaires auto-immunitaires comme les connectivites et vasculites
  • Les pneumopathies organisées cryptogéniques ou interstielles non spécifiques.
La broncho-pneumopathie chronique obstructive - BPCO ou COPD

Il s’agit d’une maladie fréquente principalement liée au tabagisme. La présence d’une inflammation entretenue par l’inhalation de substances toxiques engendre un remodelage irréversible des bronches conduisant à des degrés d’insuffisance respiratoire progressifs et finalement la mort. Elle peut être associée à niveaux variables avec une destruction alvéolaire (emphysème pulmonaire), conduisant à une réduction progressive des capacités de captation d’oxygène de l’air ambiant.

Au début de l’évolution elle se manifeste par une toux matinale productive. Progressivement une dyspnée d’effort s’installe, engendrant une réduction des capacités d’efforts qui culmine en un état grabataire et dénutri.

Oncologie thoracique

Le pneumologue intervient dans le diagnostic, l’évaluation et les décisions thérapeutiques à proposer aux patients présentant un cancer pulmonaire primitif ou secondaire, un cancer ganglionnaire (lymphomes), ou un cancer de la plèvre.

La démarche diagnostic inclut l’obtention de matériel biologique, l’évaluation de l’extension tumorale et l’évaluation fonctionnelle cardio-respiratoire, afin de proposer un traitement individuel optimisé.

À cette fin, le recours à des techniques endoscopiques avec prélèvements biopsiques bronchiques ou trans-bronchiques sont réalisés. Des ponctions-biopsies ganglionnaires ou tumorales sont effectuées avec ou sans recours à l’écho-endoscopie. Les tumeurs pleurales ou pulmonaires périphériques sont évaluées par des biopsies pleurales sous anesthésie locale, et thoracoscopie ou chirurgie de résection vidéo-assistée, toutes deux sous anesthésie générale.

Le matériel obtenu par les différentes techniques est soumis à l’anatomopathologue qui détermine la nature de la tumeur et la soumet à des procédés d’analyses génétiques et immunomarquages, afin d’affiner la gradation et la stadification. Cette étape est fondamentale pour permettre une stratégie thérapeutique individualisée.

L’évaluation de la progression tumorale locale ou générale se fait par scanner thoracique, pet scan corps complet et RMN cérébrale. Le recours à la scintigraphie osseuse et au scanner abdomino-pelvien est proposé judicieusement. L’écho-endoscopie est utile dans les situations d’opérabilité limitée.

L’évaluation des capacités physiologiques pré-opératives ou pré-radiothérapie se font par l’évaluation fonctionnelle respiratoire, la gazométrie artérielle, les tests de marche, l’ergospirométrie et les examens cardio-vasculaires.
La revalidation respiratoire

Le programme de revalidation respiratoire vise à réduire les symptômes éprouvés par les patients atteints d’une insuffisance respiratoire importante en améliorant les capacités de réaliser des efforts physiques. La qualité de vie du patient en est améliorée, ainsi que son autonomie. La réduction progressive des capacités d’efforts a des répercussions de déconditionnement physique. Il s’ensuit une diminution de la masse musculaire. L’état nutritionnel se dégrade et des problèmes psychologiques apparaissent. Nul ne s’étonne dès lors que le programme de revalidation respiratoire fonctionne de façon pluridisciplinaire et a recours aux compétences des kinésithérapeutes, diététiciens, ergothérapeutes, psychologues et assistants sociaux.

La pathologie pulmonaire d'origine infectieuse

Les pathogènes peuvent être de nature virale, bactérienne, myco-bactérienne, fongique ou parasitaire.

En dehors de critères cliniques, on a recours à l’imagerie médicale, à des analyses sanguines et sérologiques dans une démarche diagnostique. Les prélèvements biologiques s’obtiennent par frottis naso-pharyngiens, par récolte d’expectorations spontanées ou provoquées, par l’aspiration endo-bronchique ou le lavage broncho-alvéolaire.

Bien que 80 % des infections bronchiques ne requièrent pas l’administration d’un antibiotique, en infectiologie respiratoire la question du diagnostic et du choix thérapeutique est loin d’être banale. On se rappelle ainsi des fléaux ayant décimé l’humanité comme la tuberculose, la peste, la grippe espagnole, le syndrome d’immunodéficience acquise et les infections par coronavirus.

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Une activité de recherche fondamentale sur les infections myco-bactériennes à l’Institut Pasteur du Brabant fondé par Jules Bordet, prix Nobel de la médecine- donnant lieu à des publications dans des revues spécialisées, ainsi qu’à la présentation et défense de fin d’étude, est un gage de qualité de cette approche scientifique. Un curriculum comprenant une formation en maladies infectieuses, en hématologie et greffes médullaires, en transplantation pulmonaire et rénale tout comme une grande activité professionnelle avec des patients immunodéprimés (SIDA, transplantation cardiaque, pulmonaire, rénale et hépatique) sont probablement un des éléments à retenir, qu’au début de la pandémie par COVID 19 SARS 2,  le Dr. Jann a été appelé à structurer la prise en charge hospitalière des patients atteints sévèrement du covid 19.

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